La technologie moderne nous a facilité la vie à bien des égards, mais elle nous a causé de multiples problèmes. De nos jours, les humains passent une grande partie de leur journée en position assise. Selon l’étude de 2012 National Health and Nutrition Examination Survey, plus de 70 % d’entre nous passent six heures ou plus assis chaque jour.
Que nous soyons assis devant un ordinateur, regardant la télévision, faisant la navette, jouant sur une console de jeux vidéo ou communiquant sur un téléphone intelligent, nous sommes devenus de plus en plus sédentaires.
Le comportement sédentaire est une diminution de la dépense énergétique. En termes simples, c’est l’inactivité physique. L’introduction de l’inactivité physique habituelle dans nos habitudes de vie quotidienne a augmenté le risque d’au moins 35 problèmes de santé chroniques. De plus, des études suggèrent que même lorsque les adultes respectent les lignes directrices en matière d’activité physique, le fait de rester assis pendant de longues périodes peut quand même compromettre leur santé.
En fait, la recherche nous indique que le temps que les gens passent assis chaque jour a un plus grand impact sur leur santé que la quantité d’exercice quotidien.
Le but premier de mon article est de mettre l’accent sur l’impact de la position assise sur la colonne vertébrale humaine. Dans ma pratique de physiothérapie, je traite un nombre important de personnes souffrant de douleurs et de problèmes spinaux. Lorsque les patients arrivent, ils attribuent généralement leurs problèmes à la flexion ou à la torsion de la colonne vertébrale. Bien que la torsion ou le soulèvement puisse être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la cause sous-jacente est souvent la position assise excessive.
Passer une grande partie de votre journée en position assise peut vous créer une une douleur ou raideur à la colonne vertébrale. Plus vous restez assis longtemps, plus vous risquez de vous affaler.
Les effets sur la colonne vertébrale d’une position assise prolongée sont les suivants :
1. Entorse du cou et des épaules :
Il est courant de tenir la tête et le cou dans une posture vers l’avant lorsque vous travaillez sur l’ordinateur. Cela sollicite les vertèbres cervicales, les muscles, les ligaments et les articulations, causant des douleurs au cou, aux épaules et au dos ;
2. Entorse de la colonne vertébrale :
S’asseoir met plus de pression sur la colonne vertébrale que se tenir debout. Rester assis, courbé, c’est encore pire. Les disques sont compressés et perdent leur flexibilité. S’asseoir excessivement peut augmenter le risque de pathologie au disque ou de hernie discale ;
3. Dégénérescence musculaire :
L’activité exige l’activation musculaire. Lorsque les muscles ne sont pas utilisés, ils s’affaiblissent ;
4. Impact sur les hanches :
Les hanches deviennent serrées et leur amplitude de mouvement est limitée en raison de la position de flexion prolongée pendant que nous sommes assis.
Mais quelques choses simples peuvent aider à réduire les impacts de la position assise sur votre colonne vertébrale :
1. Réduisez le temps passé assis immobile en variant les postures tout en restant assis et debout et en bougeant périodiquement tout au long de la journée. Réglez une minuterie de 30 minutes pour vous rappeler.
2. Assurez-vous d’avoir une bonne posture au travail en utilisant une chaise ergonomique ou un poste de travail assis/debout.
3. Essayez de faire la navette. Faites du vélo pour vous rendre au travail si possible. Augmentez votre niveau d’activité physique en faisant une promenade à l’heure du dîner et utilisez les escaliers chaque fois que vous le pouvez.
Faites ces 3 exercices quotidiennement :
1. Se tenir debout et s’étirer vers l’arrière pour inverser la position de la colonne vertébrale ;
2. Étirement du fléchisseur de la hanche pour augmenter la mobilité de la hanche ;
3. Planche avant pour aider à renforcer les muscles du tronc.
Mais surtout, lèvez-vous et bougez !
A propos de l’auteure :
Claire est copropriétaire de Moveo Sports & Manual Physiotherapy à Orléans, Ontario. Elle est diplômée de l’Université d’Ottawa où elle a obtenu son baccalauréat ès sciences en physiothérapie en 1996. Claire est devenue membre de l’Académie canadienne de physiothérapie manuelle (FCAMPT) en 2010. Cette formation lui a permis d’acquérir de précieuses connaissances dans le domaine de l’orthopédie.